Thursday, August 30, 2012

On AF flight 562: 'The arms peddler to the Syrian militias was more worried than all!'

"...A Paris, le patron des opérations d'Air France, ordonne à l'appareil de se dérouter. Le Caire? Trop loin. Ce sera Amman: à 18h57, les autorités jordaniennes donnent leur accord. Le capitaine Derry Gregoire annonce la nouvelle aux passagers. En classe affaires, Bahige Tabbarah, ancien ministre libanais, est surpris: "Et pourquoi pas Chypre? L'aéroport de Larnaca est tout proche..."....20h20 L'Airbus survole Beyrouth. Au loin, c'est la Syrie, qu'il faut couper par le sud pour rejoindre la Jordanie. Sauf que les Français n'ont pas d'autorisation de survol. Il va falloir jouer serré. "Allô Damas, ici vol AF 562..." annonce le commandant Gregoire. Les premiers échanges sont très secs. Les contrôleurs syriens ne comprennent pas la présence de cet avion sur leur radar. "Mesure d'urgence", explique le commandant. Il veut juste une route directe pour Amman. Il ne l'aura jamais.
Car les Syriens vont montrer une rare mauvaise volonté. Changements de cap, virage à 270 degrés... Durant trente minutes, les instructions s'enchaînent, aussi incohérentes les unes que les autres. "Ils sont en train de nous balader", grimace le commandant ...
20h50 La situation a encore empiré dans le cockpit. Le commandant se rend compte qu'il n'a plus assez de "jus" pour rejoindre Amman. Il faut atterrir à Damas. Patrice Paoli est l'un des premiers à l'apprendre. Il accuse le choc. Un ambassadeur français en terre syrienne... Le moment est plutôt mal choisi,............ le commandant entame sa descente. "Mayday! Mayday!" dit-il dans la radio. Le signal de détresse. Un avion qui lance un tel SOS a la priorité absolue pour se poser. En théorie. Car on ne peut pas dire que ce message émeut les Syriens. "Malgré le Mayday, le contrôle aérien syrien a continué d'être peu coopératif", écrira plus tard le pilote dans son rapport. ..... A l'arrière, une hôtesse fait la chasse à un Libanais parti fumer dans les toilettes...... Certains passagers croient à une farce. Pas tous. "Si ça peut nous permettre de partir plus vite! s'exclame un Libanais, en classe business. Quelle somme faut-il réunir?" "17 000 dollars", répond la chef de cabine. "Moi, j'ai 4000 dollars, et vous?" lance-t-il à la cantonade. "Il était plus inquiet que les autres, raconte Amine Haddad. J'ai su qu'il vendait des armes aux insurgés syriens. Vous imaginez son stress! Le pire moment, c'est quand il a appris que le commandant allait remettre la liste des passagers aux Syriens. Il a eu peur qu'ils montent dans l'appareil. Il n'était pas le seul..." 

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